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La tolérance à sens unique ? – Débat sur la visibilité de la vie queer à Naumburg


Le débat sur la visibilité de la vie queer à Naumburg a, comme si souvent, déclenché des discussions sur la démocratie, la liberté d’expression et la tolérance, bien au-delà de l’événement du 16 août 2025.



Cela est devenu particulièrement évident dans un échange tendu entre le commentateur Jan Förster et ses partenaires de discussion, qui ont invoqué les revendications des manifestations du lundi.

Le point de discorde : qu’est-ce que la discrimination ?

Alors que Kay Kay critiquait le fait que les personnes queer « devaient toujours se mettre en avant », Förster répliqua en faisant référence à d’autres groupes :
« Eh bien, les ‘manifestations du lundi’ régulières dans diverses villes en sont de bons exemples. »
Ce parallèle mena à la question centrale : les manifestants qui défendent « la paix, la liberté, une véritable démocratie » sont-ils eux aussi victimes de discrimination lorsqu’ils sont publiquement tournés en dérision, exclus ou insultés ?

Майкл Тауэр posa la question de manière incisive :
« Donc, selon toi, la revendication de paix, de liberté, d’autodétermination, de véritable démocratie, contre la pauvreté, etc., c’est du baratin sans fondement ? »
Förster s’y opposa et précisa :
« Les personnes queer sont discriminées parce que leur identité est dévalorisée – un trait qu’elles ne peuvent pas simplement abandonner. (…) Les manifestants du lundi, en revanche, ne sont pas attaqués pour leur simple existence, mais pour ce qu’ils disent. (…) Ce n’est pas de la discrimination, mais la démocratie vécue. »

Identité vs. opinion – une séparation nette ?

Förster trace la frontière entre identité (immuable) et opinion (librement choisie). Seule la première, selon lui, peut constituer une discrimination au sens constitutionnel. Mais ce faisant, il restreint l’article 3 de la Loi fondamentale, auquel Тауэр se réfère :
« Nul ne peut être défavorisé ou privilégié en raison (…) de ses convictions religieuses ou politiques. »
La question se pose alors : si les convictions politiques sont expressément protégées contre la discrimination, pourquoi les manifestants ne devraient-ils pas également avoir droit à une protection contre l’exclusion ?

La réponse de Förster : l’article 3 GG vise avant tout la discrimination étatique – et non les moqueries ou critiques venant de la société. On peut le voir ainsi. Mais cela ouvre en même temps un débat :

Soutien de l’État vs. discrimination de l’État

La comparaison entre la Marche des fiertés et les manifestations du lundi fait ressortir une contradiction. Alors que Förster présente les personnes queer comme victimes de discrimination structurelle, la réalité montre que les marches des fiertés sont souvent soutenues par l’État – par des subventions communales, des dispositifs de sécurité ou des gestes symboliques comme le parrainage de ministres ou de maires.

Cela ne veut pas dire qu’il n’existe plus d’homophobie dans la société. Mais cela signifie que la thèse d’une discrimination étatique est, du moins dans ce contexte, difficile à soutenir. On pourrait même dire que l’État agit ici activement contre la discrimination.

Inversement, les manifestations du lundi sont souvent placées sous surveillance critique, limitées par des restrictions ou délégitimées publiquement. Cela soulève la question de savoir si la stricte séparation de Förster entre discrimination sociale et étatique est réellement aussi claire.

Le danger du sens unique

La question décisive est : la tolérance devient-elle une voie à sens unique lorsque seules certaines catégories peuvent y prétendre ?

L’argumentation de Förster souligne la vulnérabilité particulière des personnes queer. Mais en rejetant globalement les manifestations politiques comme une « heure de contes », il crée un déséquilibre problématique : les revendications de paix, de liberté ou de démocratie se retrouvent réduites à de simples « slogans » – et donc implicitement moins dignes de protection que celles de la Marche des fiertés.

Si l’État soutient activement certains groupes tout en surveillant ou en régulant d’autres, l’affirmation selon laquelle seules les identités et jamais les opinions peuvent être discriminées devient pour le moins contestable. La tolérance devient alors sélective – et risque de se transformer en sens unique.

La tolérance comme instrument de pouvoir

Cette controverse montre à quel point la tension entre protection des minorités, liberté d’expression et neutralité de l’État est complexe. Les personnes queer subissent bel et bien des désavantages au quotidien – mais les marches des fiertés ne sont plus depuis longtemps une simple expression de « groupes marginaux tolérés par l’État » ; elles sont souvent officiellement soutenues.

Les manifestations du lundi, en revanche, sont marginalisées socialement et, bien souvent, stigmatisées politiquement. Les rejeter globalement comme des « contes absurdes » revient à ignorer que leurs participants ont eux aussi droit aux libertés fondamentales et au respect – indépendamment du jugement porté sur leurs idées.

Si la tolérance ne fonctionne que dans un seul sens, ce n’est plus de la tolérance, mais un instrument de pouvoir.

Voici le lien vers le fil de discussion sur Facebook : https://www.facebook.com/WSBLK/posts/pfbid0uVdTttRv7rfGsePP8dm555qWDk4cdudoh7VVTr5odKFJnef8neHGnWqLE9dpstuNl

Author: AI-Translation - АИИ  | 

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