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La MDR doit recouvrer elle-même la redevance audiovisuelle – retrait de l’État ou dangereux précédent ?


Magdebourg – Le parlement de Saxe-Anhalt a introduit le 13 mai 2025 une modification inédite de la loi sur l’exécution administrative (VwVG LSA) : le recouvrement des redevances audiovisuelles impayées ne sera plus assuré par les communes, mais directement par la MDR (Médiathèque régionale du centre de l’Allemagne). Ce qui est présenté comme un soulagement pour les villes et les municipalités soulève en réalité d’importants problèmes juridiques et constitutionnels.



Recouvrement par la chaîne elle-même – un changement de paradigme

Par cette décision, la MDR est habilitée légalement à recouvrer elle-même les redevances impayées. Elle peut soit mobiliser son propre personnel, soit, comme auparavant, faire appel à des huissiers. Mais ce n’est pas qu’un ajustement technique : c’est une transformation institutionnelle. Un média public, chargé par la Constitution de délivrer une information indépendante, se voit octroyer un pouvoir régalien : celui de forcer au paiement avec la contrainte de l’État.

Des problèmes juridiques : quand un média devient État

Cette décision soulève des questions constitutionnelles majeures. La liberté de la presse, selon l’article 5 de la Loi fondamentale, garantit non seulement l’indépendance éditoriale, mais aussi la distance institutionnelle vis-à-vis de l’État. La Cour constitutionnelle fédérale a maintes fois affirmé que cette autonomie est essentielle à la légitimité des médias publics.

Avec cette loi, la MDR sort clairement de son rôle de média indépendant. Elle endosse les attributs d’une autorité dotée de prérogatives coercitives – ce qui revient à emprunter un pouvoir réservé à l’État. Cette confusion entre administration publique et média indépendant est problématique au regard de la Constitution.

Ajoutons que les huissiers ne sont plus des fonctionnaires, mais des « professionnels judiciaires de service public » souvent rémunérés à l’honoraire. Leur statut régalien est déjà l’objet de débats. Alors confier à une institution médiatique de telles prérogatives de contrainte contre les citoyens pose de sérieuses questions sur sa légitimité démocratique et le contrôle juridictionnel possible.

Obliger à financer un programme que beaucoup refusent

Parallèlement, l’écart entre mission et réception du service public se creuse. A une époque où un nombre croissant de citoyens jugent la télévision publique trop proche du pouvoir ou élitiste, on décide que ce service public devra recouvrer ses redevances par la contrainte.

Beaucoup considèrent les médias publics comme biaisés ou trop étroitement liés au gouvernement. Au lieu de répondre à cette critique par le débat, la politique choisit l’autoritarisme : qui ne paie pas sera directement sanctionné par la MDR, y compris par saisies.

Ce n’est pas seulement le signe d’une perte de confiance dans les institutions publiques, mais une dérive dangereuse : celle d’une institution déjà mal acceptée dotée d’un pouvoir d’État contre ses propres auditeurs et téléspectateurs.

Le prix de la simplification : l’affaiblissement des principes

Le soulagement des communes est compréhensible. Mais la solution choisie – confier à la MDR le rôle d’office de recouvrement – pose problème sur le plan juridique et moral.

Cela crée une proximité institutionnelle accrue entre média et État, incompatible avec l’esprit de la Constitution. On délègue des fonctions régaliennes à une institution pour laquelle ce n’était pas prévu. Et on oblige les citoyens à financer, par la contrainte administrative, un service qu’ils ne consomment pas ou refusent.

Cette solution peut sembler efficace. Mais la contrainte n’est jamais un substitut à la légitimité – encore moins un moyen de regagner la confiance.

Un nouvel espoir pour les réfractaires ? De nouvelles pistes juridiques

Ironie du sort : ce nouveau cadre pourrait créer des opportunités favorables aux citoyens opposés au paiement. Si les juges examinent la mesure avec recul, la question se posera : une institution médiatique peut-elle exercer un pouvoir coercitif, sans violer le principe de séparation média–État ou le monopole de la force publique ? Si un tribunal administratif, voire la Cour constitutionnelle, déclare ces attributions inconstitutionnelles, les actes de recouvrement de la MDR pourraient être invalidés. Conséquence : des milliers de dossiers pourraient être remis en cause rétroactivement, et le système de recouvrement centralisé bloqué. Le paradoxe : la tentative de simplifier le recouvrement pourrait finalement conduire à son effondrement juridique.

Tribunal administratif ou tribunal de proximité ?

Si la MDR agit comme un créancier privé, ses actions pourraient relever du droit civil plutôt que de l’administration publique. Alors, ce seraient les tribunaux de proximité qui seraient compétents, notamment pour les recours contre saisies ou les oppositions de tiers.

Leur procédure est souvent plus souple, directe et accessible : moins de formalités, plus proche du citoyen, souvent moins coûteuse. La MDR devra alors démontrer, preuves à l’appui, que toutes les conditions du recouvrement légal sont réunies – ce qui est difficile à automatiser comme dans les procédures administratives classiques.

Cela ouvre de nouveaux angles d’attaque pour les défenseurs contre des mesures abusives – surtout si les juges contestent le statut institutionnel de la MDR.


Communiqué du Ministère de l’Intérieur et du Sport de Saxe-Anhalt du 13 05 2025


Magdebourg, 13 mai 2025
N° 062/2025

Ministère de l’Intérieur et du Sport de l’État de Saxe-Anhalt

Responsable : Patricia Blei, porte‑parole
Halberstädter Str. 2 / Platz des 17. Juni
39112 Magdebourg

Redevances et contributions audiovisuelles

Le Parlement délègue aux communes la compétence de recouvrement


Le Parlement de Saxe-Anhalt a adopté aujourd’hui la loi modifiant la loi sur l’exécution administrative (VwVG LSA). Désormais, la MDR est chargée du recouvrement des redevances audiovisuelles impayées. Ce recouvrement sera centralisé.

Ministre de l’Intérieur Dr Tamara Zieschang : « En transférant le recouvrement des redevances audiovisuelles à la MDR, nous allégeons sensiblement les communes. Auparavant, villes et municipalités étaient fortement mobilisées, y compris en personnel, pour ces procédures. Avec la nouvelle règle, ces ressources seront libérées et pourront être mobilisées pour des missions municipales essentielles. »

Contexte :
Le recouvrement des redevances impayées constituait une charge humaine et financière pour certaines communes. La MDR doit être ajoutée à la liste des autorités habilitées au recouvrement ; les communes chargées jusqu’ici sont dispensées. Elle pourra désormais recouvrer ces redevances par des agents dédiés ou des huissiers, conformément au VwVG LSA.

Author: AI-Translation - Американский интеллект  |  14.05.2025

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