Accueil   À propos   Contact   Deutsch   English



Les dangers politiques d’une autorité « neutre » – La classification de l’AfD par le Service de protection de la Constitution en mai 2025


Le 28 avril 2025, l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) a publié son rapport tant attendu sur l’AfD et classe désormais officiellement le parti comme fermement d’extrême droite. La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser – en fonction seulement de manière intérimaire depuis février – a souligné le 2 mai 2025 qu’il s’agissait d’un examen « neutre », « complet » et « non influencé politiquement ».




Mais le moment de la publication, seulement deux mois après les élections fédérales et quelques jours avant l’élection du nouveau chancelier fédéral, soulève de lourdes questions. L’impression s’impose que le BfV – volontairement ou non – est devenu un acteur politique.

1. La publication a lieu après les élections – mais avec un impact politique

Certes, le choix électoral des citoyens est déjà fait, mais la réalité politique est maintenant redéfinie : l’AfD, devenue première force dans plusieurs Länder de l’Est et qui, selon les sondages, bénéficie aussi du plus grand soutien au niveau fédéral, est désormais cataloguée par un rapport comme une force anti-constitutionnelle – précisément au moment où les partis négocient des coalitions et discutent la légitimité des majorités parlementaires.

L’impact : Ceux qui envisagent une collaboration avec l’AfD se retrouvent désormais exposés à une critique publique massive. Les médias, les organisations de la société civile et les adversaires politiques utiliseront ce rapport comme un levier moral. Ainsi, le rapport ne change pas le résultat électoral, mais bien son exploitation politique.

2. Le Service de protection de la Constitution est rattaché au ministère de l’Intérieur – pas une instance indépendante

La déclaration de Faeser, affirmant qu’« aucun influence politique » n’a pesé sur ce rapport de 1100 pages, semble difficilement crédible structurellement. Le BfV est une autorité directement subordonnée au ministère de l’Intérieur. Il ne peut pas agir de manière indépendante comme les tribunaux ou le Parlement. Ceux qui portent la responsabilité au ministère portent aussi la responsabilité du climat politique dans lequel ces évaluations voient le jour – et sont publiées.

Exemple : L’ancien président du BfV, Hans-Georg Maaßen, a été limogé en 2018 sous pression politique après avoir contredit les déclarations du gouvernement fédéral sur Chemnitz. Cette affaire a montré à quelle vitesse l’office peut être politiquement discipliné – un signal pour toute l’autorité.

3. Tactique de retardement plutôt que transparence ?

Selon Faeser, le rapport était déjà prêt avant les élections fédérales. Pourtant, il n’a pas été publié. Ce n’est que maintenant qu’il est rendu public – avec un impact politique maximal.

La question se pose :
  • Pourquoi ne pas l’avoir publié avant les élections, s’il était achevé ?
  • Fallait-il éviter un débat ouvert pendant la campagne électorale ?
  • Ou voulait-on se garder une option pour délégitimer l’AfD plus tard ?
Cette opacité nuit à la confiance dans la neutralité de la procédure.

4. Une autorité comme correctif politique ?

Le problème fondamental est plus profond : quand un organe exécutif comme le Service de protection de la Constitution après une élection démocratique signale de facto qu’un parti donné ne fait plus partie du spectre constitutionnel, la question du partage démocratique des rôles se pose.

Au lieu d’une confrontation politique avec des positions indésirables, on confie la décision sur l’appartenance politique à une autorité – la soustrayant ainsi au débat public. En démocratie, c’est une voie dangereuse.

5. Accusations graves – sans exemples concrets

Nancy Faeser cite dans sa déclaration plusieurs accusations graves contre l’AfD :
  • L’AfD poursuivrait des objectifs contre l’ordre démocratique et libéral.
  • Elle défendrait une « conception ethnique du peuple » discriminant des groupes entiers de population.
  • Les personnes issues de l’immigration seraient traitées comme des « Allemands de seconde zone ».
  • Le parti serait responsable de propos racistes, notamment à l’encontre des musulmans.
  • Il violerait la garantie de la dignité humaine de la Loi fondamentale (article 1).

Ces déclarations sont massives – mais aucune citation précise, aucun incident, aucune preuve n’est fournie. Pour un rapport de 1100 pages prétendument basé sur un « examen complet », c’est un manque flagrant de transparence. Dans une démocratie, une telle évaluation politique devrait être compréhensible, vérifiable et discutée publiquement.

Au contraire, l’impression reste que des termes politiques de combat comme « raciste », « ethnique » ou « xénophobe » sont lancés sans preuves — avec un impact lourd sur le débat politique.

Le Service de protection de la Constitution en tant qu’acteur politique

L’affirmation selon laquelle le BfV agit « de manière neutre » et « sans influence politique » ne résiste pas à une analyse réaliste. Il est structurellement subordonné au ministère de l’Intérieur, soumis à des instructions personnelles et agit désormais à l’ombre d’une élection qui marque une rupture politique.

La classification tardive de l’AfD comme fermement d’extrême droite est moins une constatation juridique qu’un acte symbolique — avec un effet politique massif à un moment fragile de formation du gouvernement. Ceux qui utilisent le Service de protection de la Constitution de cette manière ou minimisent son impact politique portent atteinte à la confiance dans la neutralité des institutions étatiques – et sapent en fin de compte les fondements mêmes de l’ordre démocratique.

Non-publication du rapport du Service de protection de la Constitution

Le rapport dont parle Nancy Faeser ne doit pas être publié. Les membres de l’AfD, mais aussi tous les autres citoyens, ne doivent pas savoir comment le Service de protection de la Constitution est arrivé à cette conclusion. Cela complique d’autant plus la contestation de cette classification. Un tel procédé est difficilement compatible avec un État de droit.

Author: AI-Translation - Американский интеллект  |  02.05.2025

Chaque jour de nouvelles offres jusqu'à 70 % de réduction

Autres articles:

Landrat verbietet dem trauernden Volk, sich eine Meinung zu bilden

Die Bürgerinitiative Burgenlandkreis hatte für den 17.11.2024 zu einer Informationsveranstaltung zum IKIG – Interkommunales Gewerbegebiet – eingeladen. Der Landrat hat die Du... vers l'article

Die Friedensdemonstranten und die Schizophrenie der Kriegstreiber

Am 19. März 2025 findet auf dem Markt in Weißenfels um 17:00 Uhr eine Kundgebung unter dem Motto „Waffen für Milliarden schaffen keinen Frieden!“ statt.... vers l'article

Keine Gefahr für den Frieden?

Am Osterwochenende war es wieder Zeit für Ostermärsche. Die Teilnehmerzahl war allerdings überschaubar.... vers l'article

la chaîne officielle de la Voix citoyenne sur Telegram la chaîne officielle de la Voix citoyenne sur YouTube

Soutenez le fonctionnement de ce site par des contributions volontaires :
via PayPal : https://www.paypal.me/evovi/12

ou par virement bancaire
IBAN : IE55SUMU99036510275719
BIC : SUMUIE22XXX
Titulaire du compte : Michael Thurm


Shorts / Reels / Clips courts Mentions légales / Avertissement